Chambre commerciale, Cour de cassation, le 15 novembre 2011, n° 10-25.654

Commentaire rédigé par l’IA

La décision de la Chambre commerciale de la Cour de cassation, rendue le 15 novembre 2011, traite d’un litige relatif à la procédure d’appel d’offres dans le cadre d’un projet immobilier. L’affaire oppose une société ayant participé à l’appel d’offres à la société mandataire des maîtres d’ouvrage, qui a rejeté sa candidature.

Dans un premier temps, la société requérante conteste la légalité de la procédure, arguant que l’invitation à proposer un rabais commercial après la remise des offres constitue une négociation prohibée dans le cadre d’un appel d’offres. Toutefois, la cour relève que cette invitation a été adressée à tous les candidats de manière égalitaire et ne constitue pas une négociation au sens strict, puisque tous ont eu la possibilité de modifier leurs offres. Ainsi, cette démarche ne contrevient pas aux principes de transparence et d’égalité de traitement.

La Cour examine également les modalités de sélection des offres. Elle rappelle que, selon les dispositions applicables, le pouvoir adjudicateur peut prendre en compte les références des candidats sur des chantiers similaires, tant pour l’examen des candidatures que pour celui des offres. Cette pratique, jugée conforme aux exigences légales, permet d’évaluer la capacité des candidats à exécuter le marché de manière objective.

La décision souligne également l’importance de la transparence dans la notation des offres. Les critères utilisés pour l’évaluation doivent être clairement définis et ne doivent pas être discriminatoires. La cour constate que le système de notation mis en place est conforme aux exigences de transparence, car il repose sur des sous-critères préalablement établis, permettant d’assurer l’égalité de traitement entre les candidats.

Dans son délibéré, la cour conclut que les demandes de la société requérante sont infondées et rejette celles-ci. Elle casse et annule l’ordonnance de référé en ce qu’elle n’a pas ordonné la jonction des procédures, remettant ainsi les parties dans l’état antérieur à cette ordonnance. Les frais sont mis à la charge des sociétés défenderesses, et une somme est allouée à la société requérante pour ses dépens.

Cette décision illustre l’importance des principes de transparence et d’égalité dans la procédure d’appel d’offres, ainsi que la nécessité pour les candidats de s’assurer du respect de ces principes tout au long du processus de sélection.

Source : Cour de cassation – Base Open Data « Judilibre » & « Légifrance ».

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