Cour d’appel de Grenoble, le 21 mai 2024, n°23/02238

Sommaire rédigé par l’IA

Cour d’appel de Grenoble, le 21 mai 2024, n°23/02238

La cour a été saisie d’un appel concernant une ordonnance du juge des contentieux de la protection relative à un contrat de bail. Mme [I] [T] a demandé une expertise concernant des fuites d’eau dans son logement et une provision pour préjudice de jouissance.

La cour infirme l’ordonnance en ce qu’XXX a condamné l’office public de l’habitat XXX à verser à Mme [I] [T] une provision de 1 000 euros. XXX précise que la somme de 1 500 euros pour les frais d’expertise devra être consignée par Mme [I] [T] seule.

Article rédigé par l’IA

Commentaire d’arrêt juridique

1°) Le sens de la décision

La décision rendue par la Cour d’appel de Grenoble, le 21 mai 2024, traite d’un litige relatif à un contrat de bail entre l’office public pour l’habitat XXX et Mme [I] [T]. La question principale posée à la cour était de savoir si l’office public pour l’habitat XXX devait verser une provision à valoir sur l’indemnisation du préjudice de jouissance subi par la locataire, ainsi que les modalités de la consignation des frais d’expertise.

La cour a décidé d’infirmer l’ordonnance du juge des contentieux de la protection qui avait condamné XXX à verser à Mme [T] une provision de 1 000 euros. La cour a estimé que la responsabilité d’XXX dans la survenance de la fuite d’eau n’était pas suffisamment établie pour justifier une telle provision, considérant qu’il s’agissait d’une obligation sérieusement contestable. De plus, la cour a précisé que la consignation des frais d’expertise devait être à la charge exclusive de la locataire, Mme [T], soulignant ainsi son intérêt à l’exécution de la mission d’expertise.

2°) La valeur de la décision

La valeur de cette décision réside dans sa capacité à clarifier les conditions dans lesquelles une provision peut être accordée en cas de contestation sérieuse de la responsabilité. La cour montre ainsi une volonté de ne pas accorder des provisions de manière automatique, mais de s’assurer que les conditions de la responsabilité soient clairement établies. Ce faisant, elle renforce la nécessité d’une appréciation rigoureuse des éléments de preuve présentés par les parties.

Cependant, cette décision pourrait être critiquée pour son impact sur les locataires qui, dans des situations similaires, pourraient se retrouver dans une position difficile si leur bailleur conteste systématiquement toute responsabilité. La décision souligne également l’importance de la preuve dans les litiges concernant les baux, ce qui peut être un obstacle pour les locataires qui n’ont pas toujours les moyens de prouver la responsabilité du bailleur.

3°) La portée de la décision

La portée de cette décision s’étend au-delà du cas particulier, car XXX pose des principes importants concernant le traitement des demandes de provisions dans le cadre des litiges locatifs. XXX rappXXX que le juge doit examiner attentivement la contestabilité de la responsabilité avant d’accorder une provision, ce qui pourrait influer sur la stratégie des parties dans des affaires similaires à l’avenir.

De plus, cette décision pourrait avoir des répercussions sur la manière dont les juges des référés envisagent les demandes de provision dans des cas de préjudice locatif, en renforçant l’idée que la responsabilité doit être clairement établie pour justifier toute demande de provision. En somme, cet arrêt réaffirme l’importance du principe de la preuve dans les contentieux locatifs et pourrait inciter les parties à être plus rigoureuses dans la collecte et la présentation de leurs éléments de preuve.

Texte intégral de la décision

Source : Cour de cassation – Base Open Data « Judilibre » & « Légifrance ».

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Avocats en droit immobilier et droit des affaires - Kohen Avocats

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture