Chambre commerciale, Cour de cassation, le 30 juin 2021, n° 19-14.313

Commentaire rédigé par l’IA

La décision rendue par la Chambre commerciale de la Cour de cassation, datée du 30 juin 2021, concerne un pourvoi relatif à la résiliation d’un compte de dépôt. La Cour examine les conditions de validité d’une telle résiliation, notamment au regard des dispositions du code monétaire et financier.

Dans l’affaire en question, une entité a formé un pourvoi contre un arrêt de la cour d’appel qui avait jugé que la résiliation du compte était irrégulière au motif que la banque n’avait pas correctement notifié cette résiliation ni respecté les exigences légales afférentes. La cour d’appel avait constaté que la banque avait invoqué un fonctionnement atypique du compte, sans établir de manière suffisante que cela constituait une utilisation délibérée du compte à des fins illégales.

La Cour de cassation a rappelé que, selon la législation en vigueur, un établissement de crédit peut résilier unilatéralement un compte lorsque le titulaire a délibérément utilisé ce compte pour des opérations que l’établissement soupçonne de poursuivre des fins illégales. En l’espèce, il a été souligné que le simple fait de transmettre les coordonnées bancaires à un cocontractant en vue d’un paiement peut constituer une utilisation du compte.

Le jugement de la cour d’appel a été annulé car celle-ci n’a pas suffisamment démontré que la résiliation était conforme aux dispositions légales. En outre, la Cour a précisé que la banque a l’obligation de justifier toute décision de rupture de la relation d’affaires, en tenant compte du cadre juridique et des conditions spécifiques entourant les droits au compte.

Finalement, la Cour de cassation a renvoyé l’affaire devant une autre cour d’appel pour réexamen, tout en condamnant la partie ayant formé le pourvoi aux dépens. Cette décision illustre l’importance de la rigueur dans la notification des résiliations de comptes et le respect des droits des clients dans les relations bancaires, en particulier dans le cadre des procédures contre l’argent et le financement du terrorisme.

Source : Cour de cassation – Base Open Data « Judilibre » & « Légifrance ».

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