Chambre commerciale, Cour de cassation, le 10 février 1998, n° 95-21.893

Commentaire rédigé par l’IA

La décision rendue par la Chambre commerciale de la Cour de cassation le 10 février 1998 concerne un pourvoi en cassation formulé par deux sociétés contre un arrêt de la cour d’appel de Montpellier. Ce dernier avait jugé que les sociétés en question avaient commis des actes de contrefaçon en commercialisant des produits portant une marque déposée, alors que ces derniers ne respectaient pas les caractéristiques requises.

Dans le cadre de l’affaire, il a été établi que la société titulaire de la marque avait découvert qu’un commerçant, agissant sous la même marque, avait vendu des produits conditionnés de manière non conforme. Ces produits avaient été introduits sur le marché français par une autre société, qui a également été citée dans la procédure. Les sociétés défenderesses, en leur qualité de distributeurs, ont contesté leur responsabilité, arguant qu’elles étaient éloignées de l’auteur de la contrefaçon et qu’elles n’avaient pas de raisons de suspecter la conformité des produits livrés.

La cour d’appel, après examen des faits, a retenu que les sociétés défenderesses avaient une obligation de vérification en tant que professionnels du secteur. En effet, elle a constaté que les emballages des produits importés différaient de ceux commercialisés par la société titulaire de la marque, ce qui aurait dû éveiller leur vigilance. De ce fait, la cour d’appel a conclu que leur négligence dans la vérification des produits constituait un acte de contrefaçon.

La Cour de cassation, après avoir analysé les arguments des sociétés défenderesses, a rejeté le pourvoi. Elle a confirmé que la cour d’appel avait correctement apprécié les éléments de fait et de droit en considérant que les sociétés avaient manqué à leurs obligations en ne s’assurant pas de la conformité des produits qu’elles commercialisaient. Cette décision souligne l’importance pour les acteurs du secteur de la distribution d’exercer un contrôle rigoureux sur les produits, afin de se prémunir contre les risques de contrefaçon.

En conclusion, la Cour de cassation a condamné les sociétés aux dépens et a rejeté leur demande de remboursement des frais, affirmant ainsi l’autorité de la décision de la cour d’appel et réaffirmant la nécessité d’une vigilance accrue dans la chaîne de distribution.

Source : Cour de cassation – Base Open Data « Judilibre » & « Légifrance ».

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