Article 373-2-6 du Code civil
Définition et application par la jurisprudence
Texte de loi
Article 373-2-6
Le juge du tribunal judiciaire délégué aux affaires familiales règle les questions qui lui sont soumises dans le cadre du présent chapitre en veillant spécialement à la sauvegarde des intérêts des enfants mineurs. Le juge peut prendre les mesures permettant de garantir la continuité et l’effectivité du maintien des liens de l’enfant avec chacun de ses parents. Il peut notamment ordonner l’interdiction de sortie de l’enfant du territoire français sans l’autorisation des deux parents. Cette interdiction de sortie du territoire sans l’autorisation des deux parents est inscrite au fichier des personnes recherchées par le procureur de la République. Il peut également, en cas de désaccord entre les parents sur l’exercice du droit à l’image de l’enfant, interdire à l’un des parents de diffuser tout contenu relatif à l’enfant sans l’autorisation de l’autre parent. Il peut, même d’office, ordonner une astreinte pour assurer l’exécution de sa décision. Si les circonstances en font apparaître la nécessité, il peut assortir d’une astreinte la décision rendue par un autre juge ainsi que l’accord parental constaté dans l’un des titres mentionnés aux 1° et 2° du I de l’ article 373-2-2 . Les dispositions des articles L. 131-2 à L. 131-4 du code des procédures civiles d’exécution sont applicables. Il peut également, lorsqu’un parent fait délibérément obstacle de façon grave ou renouvelée à l’exécution de l’un des titres mentionnés aux 1° à 6° du I de l’article 373-2-2, le condamner au paiement d’une amende civile d’un montant qui ne peut excéder 10 000 €.
Source : Légifrance (DILA) – Licence Ouverte 2.0
Application par la jurisprudence
Nota bene — application de l’article 373-2-6 C. civ.
Les juges JAF rappellent que toute décision relative à l’autorité parentale se prend à l’aune de l’intérêt de l’enfant, en articulant les critères de l’article 373-2-11, l’audition éventuelle de l’enfant (art. 388-1) et, au besoin, des expertises et enquêtes sociales.
Concrètement, cela conduit à fixer la résidence (éventuellement alternée) et les droits de visite en fonction des pratiques antérieures, de l’aptitude de chaque parent, et du contexte de violences alléguées, sans déléguer la décision à la seule volonté de l’enfant.
Depuis la réforme 2019, pour assurer l’effectivité des décisions, les juges mobilisent aussi des outils comme la médiation post‑sentencielle, l’astreinte, l’amende civile ou, à titre ultime, la force publique.
Jurisprudence citant cet article
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