Cour d’appel de Montpellier, le 10 octobre 2024, n°23/05942

Commentaire rédigé par l’IA

La décision rendue par la Cour d’appel de Montpellier le 10 octobre 2024, relative à un litige concernant la cession de parts sociales au sein d’une société civile immobilière, aborde plusieurs points cruciaux en matière de droit des affaires.

En premier lieu, il est important de souligner que la Cour a été saisie d’un appel concernant l’ordonnance d’un juge de la mise en état, qui avait déclaré irrecevable une action en responsabilité dirigée contre un avocat, au motif de la prescription. La Cour a rappelé que selon l’article 2225 du code civil, l’action en responsabilité contre les personnes ayant assisté les parties en justice se prescrit par cinq ans à compter de la fin de leur mission. Toutefois, en l’espèce, la demande de l’appelant ne relevait pas des dispositions de cet article, car elle visait à obtenir la production de documents et non à engager une action en responsabilité.

La Cour a également précisé que le délai de prescription de cinq ans pour les actions personnelles est déclenché au moment où le titulaire d’un droit a connaissance des faits lui permettant d’agir. Dans ce cas, la fin de la mission de l’avocat a été établie au plus tard le 17 octobre 2016, date à laquelle l’appelant avait mandaté un nouvel avocat. Par conséquent, tout délai pour solliciter des documents devait être initié à partir de cette date.

En conséquence, la Cour a jugé que l’action engagée par l’appelant le 5 décembre 2022 était irrecevable en raison de la prescription, ayant dépassé le délai de cinq ans. La décision de première instance a donc été confirmée, tant en ce qui concerne la déclaration d’irrecevabilité que la condamnation de l’appelant à verser des frais à la partie adverse.

Cette décision illustre l’importance de la compréhension des délais de prescription en matière de droit des affaires, ainsi que la nécessité pour les parties de prendre des mesures diligentes pour protéger leurs droits lors de la conclusion de mandats avec des avocats. La Cour, en confirmant la décision de première instance, rappelle que la responsabilité des avocats et le respect des délais sont des éléments fondamentaux du droit procédural.

Source : Cour de cassation – Base Open Data « Judilibre » & « Légifrance ».

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