Chambre civile, Cour de cassation, le 7 novembre 2024, n° 23-12.514

Sommaire rédigé par la Cour de cassation

En cas de conflit entre créancier hypothécaire et acquéreur de droits immobiliers à raison d’une publication requise le même jour relativement au même immeuble, lorsque le titre de l’inscription est antérieur à l’acte à publier, l’inscription hypothécaire est réputée d’un rang antérieur, quel que soit l’ordre du registre du service de la publicité foncière

Commentaire d’arrêt rédigé par l’IA :

Introduction

La décision de la Cour de cassation du 7 novembre 2024 traite d’un litige relatif à l’inscription d’une hypothèque par la société Crédit industriel et commercial (société CIC) après la vente d’un bien immobilier, opposant la société CIC à M. et Mme [O]. XXX arrêt soulève une question centrale de droit : dans quel ordre se situe l’inscription hypothécaire par rapport à la publication de la mutation du bien immobilier lorsque ces événements surviennent le même jour ?

Faits et procédure

Le bien immobilier en question appartenait initialement à M. et Mme [M], et a été vendu à M. et Mme [O] par acte authentique le 12 février 2013. La publication de cet acte a été effectuée le 28 février 2013, jour où la société CIC a également pris une inscription d’hypothèque judiciaire sur le même bien. M. et Mme [O] ont poursuivi la société CIC en justice pour obtenir la mainlevée de cette hypothèque, la cour d’appel de Versailles ayant initialement ordonné en leur faveur. La société CIC a formé un pourvoi en cassation, invoquant un moyen de cassation concernant l’ordre des inscriptions hypothécaires.

Sens de la décision

La Cour de cassation, en cassant partiellement l’arrêt de la cour d’appel, précise que lorsque l’inscription d’une hypothèque et la publication de la vente sont requises le même jour, l’hypothèque est réputée d’un rang antérieur si le titre de l’inscription est antérieur à l’acte de vente. La Cour s’appuie sur l’article 2427 du code civil et sur les articles 30 et 31 du décret du 4 janvier 1955 pour conclure que l’inscription d’hypothèque de la société XXX, bien que prise le même jour que la publication de la mutation, est valable et prend rang antérieur en raison de la date de jugement antérieure.

Valeur de la décision

La valeur de cet arrêt peut être perçue dans sa clarification de la règle de priorité en matière d’hypothèques et de publications immobilières. La décision est juridiquement cohérente dans la mesure où elle s’ancre solidement dans les textes législatifs et décrétaux applicables. La Cour de cassation corrige ainsi l’erreur de la cour d’appel en reconnaissant la primauté chronologique de l’inscription hypothécaire, mettant en avant le principe de la priorité temporelle des droits réels immobiliers.

Portée de la décision

Cette décision renforce la sécurité juridique des créanciers hypothécaires en clarifiant l’ordre de priorité entre l’inscription officiXXX de l’hypothèque et les actes de vente enregistrés le même jour. XXX évite des incertitudes quant à la protection des droits des créanciers dans des situations de publication simultanée. À l’avenir, cette jurisprudence pourrait limiter les contestations des acquéreurs face à des créanciers ayant inscrit une hypothèque fondée sur un titre antérieurement acquis. Au regard de la jurisprudence antérieure et des textes législatifs en vigueur, cet arrêt semble apporter une précision bien nécessaire pour les professionnels du droit immobilier.

Par cette décision, la Cour de cassation consacre une approche transparente et rigoureuse dans le traitement des conflits entre créanciers et acquéreurs, offrant ainsi une assurance juridique aux créanciers dans la gestion de leurs droits hypothécaires. Cela pourrait influenciellement stabiliser le marché immobilier en France en apportant clarté et prévisibilité dans les transactions immobilières impliquant des créanciers hypothécaires.

Texte intégral de la décision :

Source : Cour de cassation – Base Open Data « Judilibre » & « Légifrance ».

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